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à l'Ecole Normale d'Instituteurs de Vannes, Morbihan, de 1966 à ....

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à propos de Jean Tanguy (suite 1)

 

la Mairie de St-Coulomb (22)
la Mairie de St-Coulomb (22) 
En 1960, il assure l'intérim de la direction de l'E.N.G. Jean disait alors: "Mon désir est de retrouver au plus vite mon service d'enseignant pour ne pas restreindre mes activités militantes."  En 1978, après avoir été six ans secrétaire général du syndicat national des professeurs d'école normale, et membre de la commission administrative nationale de la F.E.N., Jean accédait , accompagné de l'amitié de centaines d'instituteurs et de PEGC, ses anciens élèves, à une retraite qu'il voulait encore militante et studieuse.

Je n'aurai pas le coeur de raconter les anecdotes du jardin fleuri des membres de la communauté normalienne... Lorsque s'écrira l'Histoire de l' École Normale de Vannes, Jean Tanguy occupera la place centrale. Professeur, il s'identifiait à sa maison. Ce n'est pas par hasard que dans un document qu'il nous prépara en 1979, il citait en première page un extrait de l'intervention de  J. Garat à la tribune de la Convention:

" La résolution d'ouvrir des écoles normales va être une époque dans l'Histoire du monde. Pour la première fois sur la terre, la nature, la vérité, la raison et la philosophie vont avoir aussi un séminaire. Les instituteurs formés dans ces E.N. donneront aux élèves-maîtres des leçons sur l'art d'enseigner la morale, et de former le coeur des jeunes républicains à la pratique des vertus publiques et privées."


........................ à suivre ..........

 

à propos de Jean Tanguy (suite 2)

 

près de chez Jean
près de chez Jean 
L'historien, le géographe, le militant social et laïque se retrouveront dans cette description visionnaire.

Jean était fier de sa Maison, fier au fond de SES normaliens. Cette amitié, ils la lui rendaient bien. A leurs yeux, Jean était était sans doute leur professeur, mais aussi et surtout un phare, un guide, un militant engagé dans une bataille globale pour l'école laïque, pour des changements politiques profonds, un engagement assumé avec une rare efficacité, par un professeur hors pair.

Jean ne supportait pas qu'on en reste au discours, à la théorie. Il ne se réfugiait ou ne se complaisait pas dans le littéraire et l'abstraction, sauf peut-être le jour où l'Inspecteur Général le surprenait! Il assurait alors une prestation dont l'élévation suscitait et suscite encore des commentaires émerveillés et attendris.

Car nous avions aussi de la tendresse pour Jean, lui que la maladie avait déjà marqué et qui, plus que d'autres, devait sacrifier pour enseigner et pour militer.

................... à suivre .................

 

à propos de Jean Tanguy (suite 3)

 
 
Jean laisse derrière lui une Oeuvre. Président de la Caisse Primaire de la Sécurité Sociale jusqu'en 1967, administrateur de la MGEN depuis sa création, il nous quitte au moment où ont disparu les ordonnances de 1967 qu'il a ardemment combattues, et où les élections à la Sécurité Sociale rétablissent dans leurs droits les représentants des salariés.

Ancien secrétaire général national du SNPEN pendant 6 ans, sans qu'il l'ait souhaité, il nous quitte après qu'en 1983, la réforme des collèges ait été dessinée, et la réforme des écoles et des Écoles Normales mise en chantier.

Jean ne verra pas s'agglomérer les pierres qu'il a taillées, mais il savait que l'architecture nouvelle du bâtiment serait d'autant meilleure qu'il avait contribué efficacement à empêcher la destruction des E.N. que voulaient les ministres de droite qui se sont succédés au Ministère de l' Éducation Nationale de 1968 à 1981.

Il est dur de quitter les hommes de bonne trempe, encore plus difficile lorsqu'ils sont de surcroît nos amis. Jean n'a pas lésiné sur l'amitié, sur l'exemplarité de l'homme, sur le don de soi à l'oeuvre collective dès lors qu'elle est révolutionnaire. C'est le souvenir que nous garderons de lui.


.................... à suivre .................

 

à propos de Jean Tanguy (suite 4 et dernière)

 
 
À vous, Madame Tanguy, dont la santé le préoccupait plus qu'à lui-même, à ses enfants et ses petits-enfants, j'exprime la profonde sympathie , la grande fraternité de la section du Morbihan de la FEN et de la section du Morbihan de la MGEN.

Je vous exprime les pensées fraternelles des milliers d'instituteurs et de PEGC, de laïques qui l'ont connu et côtoyé.

Jean, cher ami, cher camarade, la juste reconnaissance des hommes restera marquée dans le marbre de notre mémoire profonde. Ce sera notre façon de ne pas te dire Adieu.

le 17 septembre 1983
Saint-Coulomb
Yvon Le Guyadec

 

à propos de notre collègue Claude "Johnny" Le Colleter...

 
 
Il est loin le temps où "notre" Johnny prenait sa guitare, montait sur une chaise du réfectoire de l'E.N. et entonnait son tube: "j'ai pris mon sac, mon sac et chui parti... "   Depuis ce temps-là, notre homme a fait carrière dans l'enseignement, bien sûr, et aussi, mine de rien, dans l'Archéologie et l'Histoire du Pays de Lorient, s'il vous plaît!

Claude occupe un poste d'importance à l'association lorientaise S.A.H.P.L. dont les buts sont à dominantes archéologique et historique. Il est possible de se rendre sur le site internet de l'association, dont voici le lien:


www.sahpl.asso.fr

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P.S.  Il faut savoir que récemment, notre ami Claude a été fait
Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques.
Et ce n'est pas une blague!