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à l'Ecole Normale d'Instituteurs de Vannes, Morbihan, de 1966 à ....

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Promo Astérix.......

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bilan de la "dégringo" du vendredi 18 mars 2016, par Jacques Le Sourt....

 

 
En ce vendredi 18 mars 2016, il faisait frais mais très beau dans la vallée du Scorff qui s'éveillait à peine dans les souffles du printemps retrouvé. Chacun, invité en fin de matinée, n'a pas raté ce rendez-vous bisannuel, sauf malheureusement quelques irréductibles Gaulois. Nous devions être 21, nous fûmes 20 car au dernier moment, un des copains de la promo ne put venir, à son corps défendant, après nous avoir adressé par mail tous ses regrets de ne point pouvoir respecter son engagement. Nous l'avons fort bien compris et lui donnons rendez-vous dans deux ans, dans un lieu qui reste à définir pour nos prochaines agapes.

Nous n'oublions pas les copains qui nous ont rejoints au cours de leur scolarité, et qui sont toujours les bienvenus et fidèles à ce rassemmblement.

Après un apérétif pris dans la convivialité, où chacun put remuer ses souvenirs avec l'un ou l'autre, nous nous sommes attablés vers 13 heures, pour un repas accompagné d'interventions nostalgico-normaliennes, dénuées de tout patos (?) qui nous firent revivre par la pensée ce que nous avions vécu voici 50 ans tout juste!

Car n'oublions pas que ces retrouvailles étaient aussi une façon agréable de fêter entre nous les Noces d'Or de notre première rencontre en juin 1966, suite au concours d'entrée à l'Ecole Normale d'Instituteurs de Vannes où nous fûmes reçus brillamment (si! si!!)      


On ne s'imagine pas ce qu'un succès à un concours peut avoir comme conséquences sur la vie d'un futur adolescent. Toute son existence prendra une orientation particulière grâce à cette réussite, sans qu'il en mesure la portée sur le moment.

Cette parenthèse refermée, nous avons apprécié dans nos assiettes les nourritures terrestres qui étaient les bienvenues et au micro, les nourritures spirituelles qui elles aussi étaient de bon aloi et nous firent passer d'agréables moments parfois très légers, parfois plus graves, comme il se doit.

Gilbert Manic nous a comme d'habitude concocté avec passion et professionnalisme des menus et des sous-verre que l'on peut qualifier de véritables oeuvres d'art. Ajoutons à cela son point de vue toujours lucide et pertinent qu'il nous fit découvrir au fil de ses interventions sur notre parcours commun.

Gilbert Guilloto se ramena avec une andouille entière de son fief natal de Guémené, qu'il nous fit déguster à l'apéritif. Hummmmmmm!!!! Quel délice!!! Si vous en achetez une dans vos lieux d'achats habituels, vous aurez acheté une andouille, voilà tout! Mais elle n'arrivera jamais au niveau gustatif du chaudin du Pays Pourlet.

Guy avait décidé, voici deux ans, au lendemain de la précédente dégringo, de fignoler un recueil des chansons gauloises et notre jeunesse, chansons que nous avons toujours plaisir à entonner lors de nos diverses rencontres normaliennes. Ce qui fut dit, fut fait. Il distribua à chacun son opuscule musical qui fera un chouette souvenir et qui permettra d'éviter les trous de mémoire bien compréhensibles dûs à nos âges plus que canoniques.

Je n'oublie pas dans mes remerciements le groupe des 5 "astérixmen" qui mit sur pied ces retrouvailles. Suite à l'échec de se retrouver à Kerscouët en Ploemeur, Daniel nous tira de ce mauvais pas grace à son plan B. Nous ne pouvons que le féliciter pour cette initiative, qui nous fit découvrir la vallée et les rivagges du Scorff, ainsi que l'Auberge de Pont-Kalleck où nous avons jeté notre dévolu pour le repas de nos noces d'or. Bien nous en a pris, car nous n'avons eu qu'à nous louer de l'accueil du personnel local et du repas-maison élaboré par le maître-restaurateur des lieux.


Après le déjeuner, nous fîmes une promenade digestive et bienvenue le long des rivages du Scorff. Ce fut un moment de convivialité important où nous pûmes converser en allant de l'un à l'autre, car la situation trop statique à table ne permet pas hélas de parler comme on le voudrait avec le plus grand nombre.

Au retour de cette promenade champêtre, et avant de nous séparer, nous avons encore retenu le temps quelques moments en discutant à bâtons rompus sur le parking de l'auberge pendant de longues minutes, preuve s'il en était besoin, que nous avons du mal à couper le cordon amical qui unit chaque membre de la promotion.

Et puis, l'heure avançant, il a bien fallu se résoudre à se dire au revoir. Nous sommes partis chacun de son côté, la tête remplie de souvenirs de l'un et de l'autre; souvenirs que l'on avait parfois oubliés mais qui, remontés à la surface le temps d'une journée, font toujours chaud au coeur et embuent nos regards de sexagénaires.... Voilà donc nos retrouvailles 2016 évanouies. Nous le disons haut et fort: ce fut une belle réussite car tous ceuxx qui potentiellement voulaient et pouvaient venir l'ont fait.

77%de la promotion de juin 1966 étaient présent. Merci à tous. Espérons nous retrouver aussi nombreuxx la prochaine fois. je vous souhaite à tous une bonne santé, ainsi qu'à vos proches, afin de traverser les jours de la vie le mieux possible.

 
La dégringgo 2016 a vécu.... Vive la dégringgo 2018!!!   Jacques Le Sourt.

 

vendredi 18 mars 2016: les noces d'or de la Promo "Astérix"....

 

 
Aujourd'hui, nous voilà, j'ose dire: déjà!
Comme nous le chantait notre ami Jean Ferrat
Dans un de ses beaux textes aimé et sublimé,
On ne voit vraiment pas le temps passer.

Un oeil dans le rétro, nous sommes en 66,
C'était deux ans avant 68, quelles prémices!
Pour nous, c'était déjà la Révolution
De l'enfance; nous passions à une vie de grands.
Nous étions des ados, nous prenions du volume.
Notre entrée à l'E.N.? Nous changions de costumes.
D'une vie confortable, celle de notre enfance,
Nous basculions alors dans une adolescence
Qui n'était pas pourtant vraiment pour nous déplaire.
Même s'il fallait apprendre et comprendre ses repères.

Mais comme nous étions à ce moment égaux,
Devant tous les sarcasmes des anciens des promos,
La seule solution était de nous souder
Afin qu'ainsi, puissants, on puisse les affronter.
Tant pis si les Marmagne, les Bourlout et les autres
Prenaient malin plaisir avec leurs gueules d'apôtres
A gêner, chahuter, en un mot bizuter
Les bleus que nous étions. Il fallait résister!

Résister! Tiens, voilà le mot que je cherchais!
Résistance! Résistance! 100 fois, j'écris ton nom.
Dans ma tête alors, déjà, je résistais
Contre la bêtise, je me disais:" laisse pas béton!"
Ce fut une bonne école, un bon apprentissage.
Sans le savoir, Anciens, vous nous mites à la page!
Car si on se laisse aller, on se fait marcher dessus!
On ne peut plus se plaindre, on est déjà vaincus.
Résister, sur le coup, cela pouvait faire mal.
Mais on ne pouvait pas le baisser, ....... notre futal!!!



Car il fallaiit déjà penser, et avec flamme,
A notre futur métier, ne pas perdre son âme.
Alors quand nous sortions, tout frais, tout émoulus,
On n'était plus ado, on n'était plus tout nu.
On se sentait déjà prêts à les affronter,
nos concurrents d'en face, les instits du privé.
Car c'était ça aussi que l'on nous enseignait
A mi-mots, en louc'dé, il fallait, il fallait,
Qu'une fois installés dans notre premier poste,
Nous soyons vigilants et prêts à la riposte!

Que de stress! Que d'angoisses! Que de colère rentrée!
Nous ne pouvions pas tout extérioriser.
Alors il fallait vivre en face de l'adversare
Lui faire bonne figure, et puis souvent se taire.
On gagne beaucoup plus en prenant du recul,
Que d'être un va-t-en-guerre, aux allures ridicules.

Tout cela faisait partie de notre métier,
Dans les hameaux, les bleds et même les cités;
Car bien qu'ayant en tête l'idée de surnager,
Nous avions le panache de ne point le montrer.
Ce n'est pas en hurlant, ni en se poussant du col,
Que l'on donne en exemple notre magnifique école!
Si elle doit être un jour reconnue par les gens,
C'est du travail d'abord que naîtra ce jugement!

Je voudrais maintenant parler des professeurs,
Qui pour nombre d'entre eux étaient de vrais seigneurs.
Oui! On eut cette chance pour nous accompagner,
D'avoir des enseignants de grande qualité.
Même  si peu ou prou on aimait plus ou moins
Leur façon d'enseigner, on peut dire néanmoins
Qu'ils n'ont jamais failli, qu'ils ont fait du boulot,
Et c'était nous parfois qu'étions des rigolos!

Et par leurs compétences et leur grande mansuétude,
Nous avons grace à eux réussi nos études.
Si certains d'entre nous ont quitté le navire,
De la pédagogiie et de l'enseignement,
Il leur reste, j'en suis sûr, dans tous leurs souvenirs,
Quelques places aujourd'hui pour des remerciements.

Mais je l'avoue ici, nous avions quelques profs
Qui étaient près du coeur et d'autres un peu moins;
Je ne vais pas médire, restons des philosophes,
Le temps a fait son oeuvre, tout ça est un peu loin.
Chacun a enseigné, selon son caractère,
Sa personnalité et surtout son talent.
Ne nous arrêtons pas à telle ou telle manière,
Déjà depuis longtemps, c'est le temps du pardon.

Pour ma part, je le clame, je n'oublierai jamais
Ces femmes et ces hommes qui un jour ont bercé
Ma prime adolescence, mon entrée dans la vie,
Et pour toutes ces raisons, je leur dis: grand merci!
J'ai pris la liberté, au cours des dégringos,
De louer leurs mérites sous formes de chansons
Sincèrement avec âme j'ai fait rimer les mots,
Ajouter mes coups de coeur qui sont à l'unisson.
Je pourrais en parler ici pendant des heures,
De toutes ces personnes qui donnèrent tant du leur:
Jean Tanguy, Mme Camenen, Morin et Niénié,
La Warm, Saguerre, Margott et M'sieur Petiit,
Et Tug, et le Cramouille, j'ai les yeux embués,
De tous ces souvenirs qui en fait m'ont construit.
J'ajouterai Tonton, Big Bull et puis Deville,
Sans oublier Papaille, Arpao et consorts....
C'est vrai qu'avec eux tous, on a tapé dans le mille,
Jamais leurs souvenirs, pour nous, ne s'évaporaront!

Aujourd'hui que cinq décennies se sont enfuies,
Que la plupart de nos profs se sont évanouis,
Et que nous maintenant sommes têtes chenues,
Que nous reste-t-il donc? Ce qui a survécu.
C'est-à-dire l'amitié, ce lien indescriptible,
Qui, au-delà de tout, nous rassemble, infaillible,
Ce lien qui je l'espère, nous unira encore,
Le plus longtemps possible par-delà nos noces d'or!


écrit par Jacques Le Sourt....